Économie circulaire

La FFB Bretagne active dans la transition visant à économiser les ressources

Le secteur du bâtiment est un consommateur majeur de matières premières, qu'elles soient minérales, végétales ou pétrochimiques. L’ère industrielle permettant une production de masse basée sur des ressources considérées comme quasi infinies atteint aujourd’hui ses limites dans un contexte de croissance démographique et de consommation exponentiel. L’économie linéaire qui consiste à extraire, transformer, consommer puis jeter arrive en bout de course et impose de revoir le modèle.

Dessin d'une feuille
3 feuilles formant un cercle

L’économie circulaire n’est pas un effet de mode, c’est une nécessité économique. Pour sécuriser les approvisionnements en matériaux, leur disponibilité comme leurs prix, il devient indispensable de mieux exploiter les matériaux destinés à l’abandon.

L’économie circulaire a pour objectif d’économiser les ressources par divers moyens :

  • optimiser le volume de ressources nécessaire pour répondre à un besoin
  • favoriser les ressources renouvelables lorsque cela est possible
  • allonger la durée de vie des matériaux
  • donner une seconde vie aux matériaux destinés à l’abandon (déchets)

L’action de la FFB Bretagne en matière d’économie circulaire se fait à différents niveaux et auprès de différents acteurs. Que ce soit dans le conseil et l’accompagnement de ses adhérents, l’expertise apportée aux collectivités et institutions qui impulsent des dynamiques territoriales, ou encore dans les travaux engagés avec des partenaires comme des entreprises privées ou des organismes de recherche.

Le développement du recyclage et du réemploi

Quand on parle d’économie circulaire, on pense en premier lieu à la fin de vie des matériaux. La FFB Bretagne œuvre depuis les années 2000 dans l’accompagnement de ses adhérents à une meilleure gestion de leurs déchets

Depuis plusieurs années, ce sujet évolue fortement avec les notions de recyclage, et plus récemment de réemploi. Ces dynamiques ne questionnent pas uniquement l’aspect technique, mais également l’aspect juridique et normatif, l’aspect humain et l’aspect économique. 

La FFB Bretagne accompagne donc ses adhérents dans tous ces enjeux par du conseil, des outils, mais également de la gestion de projet pour faciliter le développement de nouvelles filières

Nous avons par exemple été moteur durant 8 années pour permettre l’émergence de filières de recyclage des fenêtres, nous participons sur le territoire au déploiement de structures favorisant la logistique du réemploi et travaillons à rendre les aspects assurantiels plus accessibles.

Notre démarche s’inscrit dans un tissu d’acteurs riche avec qui nous entretenons des liens de proximité : prestataires déchets, fabricants de matériaux, collectivités, centres de formation, organismes de recherche, institutions territoriales et bien d’autres.

Dessin de la planète terre
3 feuilles formant un cercle

Les matériaux renouvelables et issus du recyclage

Pour réduire l’impact sur les ressources disponibles à l’état naturel, il est nécessaire de favoriser des matériaux issus du recyclage, ou encore d’employer des matériaux d’origine renouvelables. Chaque matériau présente des avantages et des inconvénients, ainsi, ces matériaux renouvelables ou recyclés apporteront nécessairement de nouvelles possibilités constructives (structurelles, modulaires, performantielles, bas carbone,  etc.) en complément des matériaux conventionnels.

Les matériaux biosourcés (d’origines végétales ou animales) tels que le bois, la paille ou le chanvre connaissent un véritable développement de leurs parts de marché ce qui a permis de structurer ces filières, aussi bien dans la chaîne d’approvisionnement que dans leurs mises en œuvre. La FFB est depuis de nombreuses années un facilitateur pour permettre le développement de ces modes constructifs dans un cadre répondant aux différentes normes du secteur (règles professionnelles, etc.). 

Les matériaux recyclés quant à eux doivent répondre à des enjeux d’homogénéité et de standardisation pour répondre à des exigences de fabrication. C’est le cas pour les bétons, le verre ou encore le plâtre. La FFB Bretagne travaille en collaboration avec les prestataires déchets et les industriels afin de trouver les bonnes conditions de tri et de dépose pour faciliter leur recyclabilité. Plus nous recyclons la matière, moins nous en extrairons de nouvelles. Cela aura un double intérêt : moins d’extraction de ressources naturelles et moins d’émissions de carbone.

L’usage et l’évolutivité des bâtiments

La FFB Bretagne explore de nouveaux modèles, économiques ou constructifs, qui favorisent dès la conception une meilleure efficience de l’usage des bâtiments. Cette approche a un intérêt pour l’économie circulaire, mais également pour l’économie du territoire, pour l’urbanisme et l’enjeu de non étalement urbain ou encore pour répondre à un besoin social évolutif.

La modularité des bâtiments permettrait de les faire évoluer dans le temps sans passer par une démolition, tout en s’adaptant au plus près des besoins des occupants. C’est un enjeu technique de conception visant une démontabilité des éléments, passant probablement par un processus de  préfabrication. Cette démontabilité a aussi pour avantage de faciliter les possibilités de réemploi des matériaux et équipements. 

La réversibilité permettrait de limiter la vacance en facilitant le changement de destination d’un bâtiment. Au-delà de l’enjeu juridique et urbanistique, il y a également un enjeu technique puisqu’il est nécessaire que le bâtiment dispose d’un système constructif permettant de faciliter le changement d’usage, d’un point de normatif et d’organisation de l’espace. De même, l’hybridation d’un bâtiment qui consiste à favoriser différents usages pour un même bâtiment (ex. une salle de sport qui sert de salle de spectacle) permettrait d’optimiser leur exploitation. 

L’économie de la fonctionnalité de la coopération est un modèle économique s’intéressant à l’usage et non à la propriété. Il a pour avantage de s’adapter à l’usage du client (a t-il besoin d’une chaudière ou de se chauffer?), de faciliter le réemploi (l’entreprise reste propriétaire), la réversibilité ou encore la modularité. Ce modèle est un vrai changement de paradigme, la FFB Bretagne étudie les avantages et inconvénients de développer un tel modèle dans notre secteur. 

Avec les politiques de zéro artificialisation nette des sols, nous pouvons imaginer que la morphologie des villes ne sera plus à l’étalement mais au renouvellement urbain, donc des évolutions perpétuelles du paysage et de la forme des villes, un urbanisme moins figé, plus vivant. Ces nouveaux modèles économiques et constructifs sont des réponses possibles à ces évolutions.

Dessin du haut d'un immeuble avec deux arbres sur le toit

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