L’ESJDB, kesako ?
Fondée en 1994, l’ESJDB (École Supérieure des Jeunes Dirigeants du Bâtiment) propose un parcours de formation pour la création ou la reprise d’entreprise. Sur une période de 18 mois, les stagiaires sont présents une semaine par mois en formation et le reste en entreprise. Avec une pédagogie reposant essentiellement sur du concret, ce cursus permet aux stagiaires d’acquérir un ensemble de compétences ainsi qu’une méthodologie pour optimiser la gestion de leur entreprise. Constructys peut, par ailleurs, prendre en charge une partie du coût de la formation.
Mais qui de mieux que des stagiaires pour évoquer cette expérience ? Jean Dubois, Virginie Kerboal et Alexandre Leroux, tous les trois stagiaires dans la douzième promotion bretonne, ont accepté de se livrer sur leurs parcours et leurs impressions !
Une mixité de profils
Rien ne prédestinait Virginie Kerboal à embrasser une carrière dans le bâtiment. A l’issue de sa formation administrative et comptable, elle a enchaîné plusieurs missions d’intérim : « cela m’a permis de travailler dans des entreprises différentes et, bien évidemment, c’est le bâtiment qui m’a le plus intéressée ! ». En 2006, elle est entrée dans l’entreprise de plomberie Dréves, située à Locmaria-Plouzané (29) et qui compte aujourd’hui 8 salariés. Progressivement, elle a gagné en compétences (dessin 3D, management d’une partie des équipes) et a ainsi pris la gestion de tout le domaine de la salle de bain clé en main de la structure.
C’est son goût pour la nature qui a conduit Alexandre Leroux à intégrer le secteur du bâtiment. « C’est passé par garde-forestier, bûcheron, construire des cabanes dans les bois. Et après, je n’ai jamais démordu de ça ! ». Après sa licence professionnelle spécialité calcul à l’ENSTIB à Épinal, il a accepté un poste en bureau d’études, dans une PME spécialisée en bâtiment industriel, sportif et milieu fermier en Suisse. Puis il a souhaité se recentrer sur le domaine de l’ossature bois. En 2018, il a rejoint Madge, une entreprise de construction-extension bois de 11 salariés implantée à Taden (22). Un retour au source pour Alexandre qui y avait effectué son stage quelques années auparavant !
Maison Dubois est une entreprise de 38 salariés, spécialisée en charpente et qui se transmet de génération en génération. Jean Dubois a ainsi, dès son plus jeune âge, baigné dans le milieu du bâtiment : « j’ai toujours eu le goût pour le bois, j’aimais bien dessiner aussi ! ». Tout naturellement, il s’est dirigé vers une formation technique, à savoir un Bac Pro construction bois, puis un BTS système constructif bois et une licence professionnelle. Après une première expérience dans le Puy-de-Dôme en méthode et dessin, il a choisi de revenir en 2021 à Sixt-sur-Aff (35) dans l’entreprise familiale. Il tourne sur l’ensemble des postes : atelier, bureau d’études, chantier.
Une formation enthousiasmante
Qu’ils aient un profil technicien ou gestionnaire, tous les futurs dirigeants peuvent s’engager dans le parcours de l’ESJDB. Il vise à combler les lacunes de chacun, en balayant l’ensemble des matières que les futurs dirigeants d’entreprise auront à connaître – que ce soit le management, la stratégie d’entreprise ou encore les marchés en misant au maximum sur des cas pratiques. Alexandre a été marqué par « le module de comptabilité, l’analyse de la valorisation de l’entreprise. Le fait que l’on puisse facilement s’attribuer ce qui est dit, en transposant cette matière à nos chiffres et à notre activité, tout de suite c’est plus percutant ! ».
« Devenir chef d’entreprise, c’est un challenge, c’est super motivant »
Virginie
Autre atout de l’école, l’alternance. Cela permet d’avoir un regard critique sur l’entreprise et de mettre directement en pratique les enseignements. « Chaque mois, je reviens et je dis « il y a ça, ça et ça à mettre en place ! » C’est un check up complet de la société », indique Virginie.
La formation requiert néanmoins une certaine organisation : s’absenter durant une semaine exige d’anticiper, surtout lorsqu’il n’est pas possible de déléguer ses tâches du quotidien. De même, la complexité de certains modules peut parfois effrayer les stagiaires. Mais l’entraide et la bonne humeur, qui sont toujours de mise au sein de la promotion, permettent aisément de surmonter les difficultés ! Comme Jean l’affirme, « dès le début, la synergie a bien fonctionné ! ».
Au terme de cette formation, tous font part de leur enthousiasme à l’idée de devenir chef d’entreprise. Pour Alexandre, « c’est le fait de créer et de faire vivre. On voit ce que l’on fabrique, ce n’est pas du vent ». Passionné par le bois, Jean a « envie de faire avancer les choses dans le métier, avec des nouvelles techniques, de nouveaux process ». Virginie considère que « c’est la suite logique car je me suis beaucoup investie dans mon poste et je m’éclate au quotidien ! Ça ne me fait pas peur, c’est venu naturellement ».
