De la première immersion à la formation tout au long de la vie, chaque étape compte pour construire les compétences et les vocations dans le bâtiment. Stages, apprentissage, reconversion : autant de passerelles concrètes entre découverte, transmission et emploi. Ce dossier met en lumière l’importance de la transmission, de l’échange et du partage, au cœur de chaque parcours et témoignage.
Un pacte sectoriel autour de l’emploi, la formation et l’orientation pour les métiers du bâtiment : un engagement collectif essentiel.
La Fédération du Bâtiment Bretagne a signé, aux côtés de la Région Bretagne, de l’État, de la CAPEB et des SCOP BTP, le Pacte sectoriel Bâtiment 2025-2028, un engagement commun pour répondre aux grands défis du secteur.
Ce pacte vise à anticiper les besoins en compétences, soutenir la formation et accompagner les transitions qui transforment profondément nos métiers. Il s’appuie sur une ambition partagée : faire du bâtiment breton un levier majeur de l’emploi, de la transition écologique et de l’innovation.
Trois priorités structurent cette démarche :
- Attirer et former : renforcer l’attractivité des métiers du bâtiment, développer les passerelles vers l’apprentissage et les reconversions, et mieux coordonner les actions d’information et de formation.
- Accompagner les transitions : adapter les compétences aux enjeux de la rénovation énergétique, de la construction durable, du numérique et de l’intelligence artificielle.
- Ouvrir et inclure : promouvoir la mixité, la diversité et le partage des savoir-faire au sein des entreprises.
La signature s’est tenue sur le chantier de l’extension-rénovation du groupe scolaire Keravel à Plougastel-Daoulas, dans le cadre des Coulisses du Bâtiment — un lieu symbolique de transmission et de savoir-faire.
Pour la FFB Bretagne, ce pacte traduit un engagement clair : être aux côtés des entreprises pour relever les défis du recrutement, des compétences et des transitions, et construire ensemble l’avenir du bâtiment en Bretagne.
Forough Dadkhah, Vice-présidente – Emploi, formation et orientation
« Plus de 1 000 demandeurs d’emploi sont formés chaque année à un métier du Bâtiment«

» La Région Bretagne, à travers ses compétences sur l’orientation et la formation professionnelle, contribue au développement des compétences dans le secteur du Bâtiment. Un chiffre pour l’illustrer : plus de 1 000 demandeurs d’emploi sont formés chaque année à un métier du Bâtiment et 78% d’entre eux sont en emploi un an après leur formation. Pour proposer des formations tenant compte des évolutions du secteur et des métiers, nous avons besoin de ce dialogue permanent avec les représentants professionnels du Bâtiment. C’est tout le sens du pacte sectoriel Bâtiment signé le 9 octobre sur le chantier du groupe scolaire Ker Avel à Plougastel-Daoulas, avec l’ensemble des partenaires : l’Etat, la FFB Bretagne, la Capeb Bretagne, la Fédération des SCOP BTP Ouest et la Commission paritaire régionale emploi formation BTP. A travers ce pacte, nous nous engageons à agir ensemble de manière coordonnée pour susciter des vocations, adapter les formations, accompagner les entreprises et les actifs. A ce titre, je me félicite du travail partenarial engagé pour développer l’attractivité des formations Bâtiment dans les lycées professionnels : un enjeu pour être au rendez-vous des compétences nécessaires à la transition énergétique. »

La formation, c’est avant tout respect, sécurité et avenir partagé.
Interview : Ghislaine Daquay, Responsable RH du Groupe MAHO
Pourquoi la formation continue est-elle au cœur de MAHO ?
Intégrer et former les jeunes, du CAP au diplôme d’ingénieur, fait partie de notre culture d’entreprise. La formation dépasse le cadre légal : elle permet de faire grandir nos salariés, développer leurs compétences et renforcer la performance globale.
Quelles formations proposez-vous aux salariés et apprentis ?
Pour l’ensemble de nos salariés, nous avons certes les formations obligatoires, liées à la sécurité et à la réglementation, indispensable pour mettre nos équipes en sécurité, mais également des formations pour la montée en compétences : Logiciels métiers, communication, relation client, management. Malgré la diminution des financements, l’entreprise reste profondément engagée en faveur de la formation pour accompagner l’évolution de ses salariés.
Parlez nous du rôle de tuteur pour vos apprentis ?
Nous accordons une grande importance au rôle des tuteurs : des professionnels expérimentés qui allient rigueur et sens de la transmission. Ils encadrent les jeunes à la fois sur le terrain et sur les fondamentaux théoriques, comme les mathématiques ou le français. De véritables binômes se créent, basés sur la confiance et l’échange. Accueillir des jeunes au sein de nos équipes, c’est injecter un souffle nouveau, un regard différent, une énergie bénéfique pour tous. Cela dit, nous sommes conscients que cette démarche représente un coût financier non négligeable, ce qui peut la rendre difficile à mettre en œuvre dans des structures plus modestes — même lorsque la conviction d’investir dans la formation et la transmission est bien présente.
Comment mesurez-vous le retour sur investissement de la formation ?
Même si certains apprentis partent après leur diplôme, former est un investissement pour la branche et pour l’avenir. Les jeunes repartent avec une belle image de l’entreprise, certains reviennent, d’autres deviennent nos ambassadeurs dans les CFA. C’est un cercle vertueux : ce qu’on leur donne aujourd’hui profite à tous demain.
Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux décideurs publics ?
Maintenez les aides aux entreprises ! Sans elles, beaucoup hésitent à s’engager dans l’apprentissage et les jeunes peuvent se retrouver bloqués dans leur parcours. Un apprentissage réussi repose sur un engagement réciproque : entreprise-jeune-État. Suivi, encadrement et investissement doivent aller dans les deux sens.
Ce qu’en pensent les jeunes
NATHAN, Génie Civil 4.0 ENSIBS LORIENT
« Intégrer le BUT Génie Civil de l’IUT de Morlaix sur 3 ans dont 2 ans en alternance a littéralement changé ma vie. Je trouve génial d’apprendre sur le terrain, de découvrir la réalité parfois c’est un choc. Le bâtiment reste un métier physique et avec une grande dépendance à la météo. Mon premier stage, en plein hiver, en tant qu’ouvrier m’a permis de découvrir tout cela et d’en sortir avec des étoiles pleins les yeux. Le fait d’avoir pu échanger avec tous les corps de métiers m’a permis d’affiner mes choix professionnels. La recherche d’alternance est intensive. Mais les écoles sont là pour nous accompagner. C’est important de trouver une mission qui nous intéresse et pas uniquement juste un « contrat » pour pouvoir grandir et être challengé.«
AURIANE, BTS Système Constructif Bois et Habitat au CFA de Quimper
« Mon expérience dans une enseigne de bricolage m’a permis certes de financer mes études, mais aussi d’avoir beaucoup d’information, de culture, d’apprendre sur les matériaux, les poses, en contact quotidien avec les clients. Cela m’a permis aussi d’identifier ce qu’il me manquait pour m’épanouir professionnellement. J’aimais les produits, l’environnement de la construction, la relation client, mais je ne faisais rien de mes mains. Et je n’étais pas heureuse. L’accompagnement du CFA de Quimper et les expériences en entreprises m’ont permis de trouver ma place et de me sentir épanouie dans un métier. L’apprentissage permet aussi de voir qu’on est « capable » et de gagner en confiance en soi. Se sentir bien et intégrer dans une équipe. »
ADELE IUT GENIE CIVIL à RENNES
« L’alternance permet d’allier cours et terrain pour tester et expérimenter ce que l’on apprend théoriquement. Mon alternance me permet de voir différents services (conduite de travaux, bureau d’études, expérience à l’international, période RH, …). J’affine grâce à l’accompagnement des professionnels ma posture et mes objectifs. »
MYLENE, BTS FINITIONS AMENAGEMENT DES BÂTIMENTS, BÂTIMENT CFA 22
« Il suffit d’une bonne personne. Ma professeur en bac pro a été décisive. Et aujourd’hui le CFA m’écoute, m’oriente, m’accompagne vers les bonnes entreprises et les bons choix. Quand j’ai fait mon titre professionnel solier j’étais pas du tout pour faire un BTS et c’est mon professeur de sol qui m’a encouragé et donné la confiance. Il m’a motivé et heureusement.«
Découvrir, tester, s’orienter avec les mini-stages
Les mini-stages de la CCI Bretagne permettent aux jeunes de découvrir en quelques jours les métiers du bâtiment, pendant les vacances scolaires. Faciles à organiser grâce à des conventions simplifiées et un suivi administratif allégé, ces immersions courtes offrent un aperçu concret du quotidien professionnel, éveillent la curiosité et aident les élèves à mieux s’orienter, tout en valorisant les métiers auprès des nouvelles générations.
La Fédération du Bâtiment en partenariat avec la CCI Bretagne recense les envies de stages des jeunes pour ensuite les aider à trouver des stages ou organiser des immersions collectives.
ZOOM sur la Méthode de Recrutement par Simulation – MRS par France Travail
La MRS est une méthode qui ne tient pas compte du CV, de l’expérience ni des diplômes. Elle évalue uniquement les habiletés nécessaires pour réussir sur un poste. Inclusive et ouverte à tous les profils, elle s’appuie sur des exercices pratiques reproduisant les situations de travail. Cette méthode fonctionne parce qu’elle valorise les compétences transférables, les savoirs êtres, révèle des talents invisibles et diversifie les profils.
Avec l’entreprise, France Travail analyse le poste, définit les habiletés requises et organise la session de recrutement. Les candidats retenus sont ensuite reçus en entretien, sur la base de leur motivation. Une équipe est dédiée dans chaque département. Proposer des immersions professionnelles à de potentiels candidats permet de faire découvrir les métiers et l’entreprise lors d’une période courte et non rémunérée. Une plateforme http://immersion-facile.beta.couv.fr est à disposition.
CONTACTS :
Cotes d’Armor : pfvstbrieuc.22030@francetravail.fr
Finistère : pfvbrest.29076@francetravail.fr
Ille et Vilaine : pfvrennes.35061@francetravail.fr
Morbihan : pfvlorient.56081@francetravail.fr
L’apprentissage : le rôle clef du tuteur dans la réussite du parcours
Pascal Cabaret, Directeur Constructys Bretagne
Quelle est le rôle du tuteur / Maître d’apprentissage ?
Le tuteur occupe une place essentielle dans le processus d’accueil, d’intégration et de formation de l’alternant. Il a pour mission de transmettre ses compétences liées au métier, tout en accompagnant le jeune dans la découverte et l’appropriation de la culture de l’entreprise. Il veille également à établir un lien cohérent entre les enseignements théoriques dispensés au CFA (référentiel du diplôme) et les apprentissages pratiques réalisés en entreprise.
Pourquoi est-il important de se former ?
La pédagogie est une compétence clé dans l’art de transmettre. Être un excellent professionnel ne garantit pas nécessairement la capacité à partager efficacement ses savoirs avec un alternant. Le taux de rupture des contrats durant les premiers mois reste élevé, et bon nombre de ruptures pourraient être évitées si les tuteurs étaient mieux formés. Une meilleure compréhension de leur rôle et des méthodes adaptées à la transmission auprès des nouvelles générations permettrait de sécuriser davantage les parcours.
Quels sont les aides / financement autour de la formation « tuteur maître d’apprentissage » ? Comment passer à l’action ?
Constructys propose un financement aux entreprises du Bâtiment pour la formation de tuteur ou de maître d’apprentissage : le coût pédagogique est plafonné à 15 € HT / h pour un maximum de 3 jours de formation (21 heures) et peut être augmenté de 9 € HT / h si le coût pédagogique le justifie. Les entreprises de moins de 11 salariés bénéficient également d’une participation aux salaires à hauteur de 15 € HT de l’heure.
Une aide à la fonction de maître d’apprentissage est versée pour toute entreprise ayant moins un contrat d’apprentissage visant un CAP technique en 2025 : 250 € nets de taxe / an / entreprise. Versement réalisé 6 mois après le début du 1er contrat.
La formation tuteur a été un levier pour la réussite de notre binôme entre Aurélien (tuteur) et Gaëtan (apprenti)
Estelle Meguy, Assistante de gestion STB
Pourquoi avoir choisi d’accueillir un apprenti dans votre entreprise ?
Nous avions envie de nous investir dans l’apprentissage pour d’abord anticiper le recrutement de futurs talents, mais également transmettre les savoirs. Nous avons en tant qu’entreprise une responsabilité sociétale et un devoir de formation. Si on ne forme pas aujourd’hui, la pérennité de nos entreprises est en jeu.
Selon vous, quel est le rôle du tuteur dans la réussite du parcours d’un apprenti ?
Le tuteur a un rôle clef dans l’intégration de l’alternant mais aussi dans la réussite du parcours pour son intégration et sa montée en compétences. De l’accueil, en passant par les consignes de sécurité, en passant par les temps d’échange, le tuteur est là sur toute la durée du parcours. Notre alternant s’est réellement senti intégré et s’est montré reconnaissant. Le binôme tuteur – alternant a très bien fonctionné. Par ailleurs, le tuteur est indispensable pour faire le lien avec l’établissement scolaire. Avoir quelqu’un d’impliqué dans ce rôle nous a permis d’avoir une fluidité à toutes les étapes du parcours.
Quelles qualités ou compétences sont indispensables pour être un bon tuteur ?
Je crois que d’abord qu’il faut quelqu’un qui a envie de transmettre, de partager son quotidien et qui a envie de s’impliquer. C’est un projet qui se construit avec le salarié. De notre côté, c’est un sujet que l’on a évoqué dès l’entretien professionnel. La transmission du savoir et des valeurs de l’entreprise, la pédagogie et le sens du travail sont des valeurs clefs. Et surtout, il ne faut pas négliger la formation du tuteur. Chez nous, le tuteur a été formé 2 jours en intra et cela a été un levier de réussite pour donner au salarié tous les outils nécessaires.
Le CFA est un espace de transformation : pour les entreprises, pour les formateurs et pour les apprenants.
Dans un secteur en pleine mutation, le rôle des centres de formation dépasse largement la transmission des savoir-faire techniques. Au CFA du Bâtiment Bretagne, la formation continue, à l’instar de la formation initiale, devient un levier de transformation, un lieu où s’expérimentent les transitions écologiques, numériques et sociales. Rencontre avec Anne-Sophie Piquemal, responsable ingénierie de formation.
Entretien avec Anne-Sophie Picquemal, responsable ingénierie de formation au CFA du Bâtiment Bretagne.
Les métiers du bâtiment sont en pleine mutation.
Digitalisation, transition écologique, nouvelles attentes sociales… Les entreprises doivent sans cesse s’adapter, et les formations avec elles. « Les référentiels nationaux évoluent, mais parfois plus lentement que la réalité du terrain », observe Anne-Sophie Piquemal.
Au CFA du Bâtiment Bretagne, cette veille permanente est au cœur de la mission. « Notre rôle est d’accompagner les formateurs pour qu’ils intègrent les nouveaux matériaux, les techniques récentes ou les évolutions réglementaires dans leurs enseignements, même lorsque les référentiels ne les mentionnent pas encore. »
Ainsi, dans un CAP Maçon, les examens portent encore sur des matériaux classiques, mais au fil des deux années, les apprentis découvrent aussi des matériaux et procédés innovants. Même logique avec le dispositif Feebat, qui permet d’introduire les enjeux de rénovation énergétique sans bouleverser totalement la structure du diplôme.
Des formations en prise directe avec la réalité économique.
« Nous distinguons deux grands cadres : les formations initiales et la formation continue », explique-t-elle. Les premières s’appuient sur des référentiels fixés, mais la pédagogie permet d’enrichir l’existant. Les secondes, beaucoup plus libres, répondent aux besoins immédiats des entreprises.
Le CFA propose ainsi des formations « haute couture », sur mesure, qu’il s’agisse de perfectionner une équipe sur un thème spécifique ou d’explorer de nouveaux marchés, comme le photovoltaïque ou la pompe à chaleur. « Nous devons être capables de proposer des réponses rapides, concrètes, et parfois non diplômantes. Ce qui compte, c’est la montée en compétence. »
Les formats sont courts — de 7 à 21 heures —, modulables, et combinent souvent présentiel et distanciel pour s’adapter aux contraintes des entreprises. Cette flexibilité permet aussi d’élargir la formation à des sujets plus stratégiques, comme la transition écologique ou le management intergénérationnel.
Un lien fort avec le terrain et les entreprises.
Rien n’est conçu en vase clos : le CFA travaille en réseau avec le CCCA-BTP, les branches professionnelles et des partenaires innovants comme Synergyz, Farsight ou EdTech Grand Ouest. « Les entreprises prennent conscience que la formation n’est pas qu’une obligation réglementaire, mais un levier de compétitivité », souligne Anne-Sophie Piquemal.
Les retours du terrain nourrissent la réflexion nationale, via les commissions paritaires, et permettent d’ajuster les contenus. L’objectif : maintenir une cohérence entre les formations et les besoins réels des employeurs.
Des méthodes pédagogiques tournées vers l’innovation.
Les outils numériques et immersifs sont désormais partie intégrante des pratiques : maquette numérique (BIM), réalité augmentée ou virtuelle, plateformes digitales. « Nous expérimentons de nouveaux outils pour rendre la formation plus concrète, plus engageante et plus proche des usages en entreprise. »
Autre levier fort : la mobilité internationale. Depuis trois ans, le CFA encourage les séjours à l’étranger pour ses apprentis. Ces expériences développent l’autonomie, l’ouverture et la citoyenneté — des qualités aussi importantes que les savoir-faire techniques. « Quand un jeune revient d’un chantier en Europe du Nord, il partage son expérience, découvre d’autres modes de construction, d’autres cultures professionnelles. Cela nourrit tout le groupe. »
Le CFA, acteur clé des transitions.
Écologiques, numériques, mais aussi sociales : les transitions traversent toutes les dimensions du monde du travail. « Nous accueillons aujourd’hui des publics beaucoup plus diversifiés : jeunes en première formation, adultes en reconversion, parents isolés ou salariés expérimentés. Cela change nos approches. »
Les équipes pédagogiques accompagnent ces parcours de vie autant que les apprentissages. La relation avec les maîtres d’apprentissage est aussi essentielle. « Nous travaillons avec eux sur les différences générationnelles : le rapport au travail, à l’autorité, à l’entreprise. Comprendre ces codes réciproques est devenu un enjeu de réussite. »
Le CFA agit donc comme un trait d’union : il forme aux gestes techniques tout en préparant aux comportements attendus, aux postures professionnelles, à la compréhension du collectif.
Un espace de transformation à part entière.
Former aujourd’hui ne consiste plus seulement à transmettre un métier, mais à accompagner les mutations d’un secteur. « Notre mission, c’est d’aider les jeunes et les entreprises à se transformer ensemble. Le CFA est un lieu d’expérimentation, d’adaptation et de dialogue », résume Anne-Sophie Piquemal.
Entre l’innovation numérique, l’évolution des pratiques pédagogiques et la diversité des publics, le CFA du Bâtiment Bretagne se positionne comme un véritable laboratoire d’avenir pour les compétences du bâtiment.
« Former, conclut-elle, c’est préparer à construire durablement — les bâtiments, bien sûr, mais aussi les parcours, les carrières et les relations humaines. »
« La transition énergétique transforme en profondeur les métiers du bâtiment »
« Avec la démarche RénoBoost, l’enjeu est d’accompagner les entreprises face aux défis de la rénovation performante : isolation, ventilation, efficacité des systèmes, qualité de l’air intérieur. Ces évolutions exigent une montée en compétences techniques mais aussi relationnelles, notamment pour intervenir sur un chantier occupé où organisation et communication sont essentielles. La rénovation énergétique constitue ainsi un formidable levier d’attractivité et de dynamisme pour le bâtiment, offrant de réelles perspectives de croissance et de développement professionnel. La deuxième phase de RénoBoost consiste aujourd’hui à activer des dispositifs de formation et d’attractivité, en valorisant la mobilité intersectorielle et la reconversion. Dans les prochains mois, une priorité sera donnée en Bretagne au travail avec les acteurs de la formation initiale, en apprentissage comme en continu, pour faire évoluer les référentiels et contenus pédagogiques et intégrer pleinement ces nouvelles compétences. » Stéphanie GOMOND Chargée de mission territoriale Bretagne – Nouvelle Aquitaine CCA BTP.